Informations
Une scénographie mêlant vidéo, art plastique, danse, musique et échanges sur les questions liées aux violences faites aux femmes et aux inégalités HF qui répond à une situation préoccupante par un hommage aux femmes.
Cette performance est une traversée de différents arts vers la prise de parole et un cheminement de la violence vers un monde des possibles où les femmes et les hommes se retrouveraient à égalité.
Quatre personnes sur un plateau, quelques instruments de musique, une grande toile, des pinceaux, un écran de projection. Un court-métrage abordant le parcours de femmes victimes, de militantes, insérant des entretiens de chercheuses… La rencontre entre un musicien, une danseuse et une plasticienne. Un instant suspendu, un hymne aux femmes. Un échange sur la place des femmes aujourd'hui avec le public, modéré par une sociologue et militante féministe. Pour clore, une invitation d'interaction entre artistes et public pour libérer les mots par le verbe, le corps, le dessin.
Note d'intention de la performance
Au sortir du premier confinement, ébranlée par l'actualité, l'équipe du Fil a éprouvé le besoin de questionner les violences à l'encontre des femmes et les inégalités femmes hommes à travers les arts et le débat. De là est né un premier Cycle de Lectures suivies de Tables Rondes - Les Violences faites aux Femmes, présenté à La Boutonnière en automne 2021.
De cette traversée, le Fil a souhaité aborder à nouveau ce sujet et proposer Voies de Femmes, une performance transdisciplinaire. Mélanger les expressions, les regards, les sensibilités, les points vue est une ligne directrice du Fil pour toucher le plus grand nombre, pour ouvrir des portes, mais aussi pour encourager le dialogue, favoriser les ponts, et décloisonner le monde dans lequel nous vivons.
La performance Voies de Femmes est une dialectique entre l'audiovisuel, la danse, le dessin, la musique et la conversation. Le corps, le pictural, le verbe, l'image, la musique. Cinq univers différents qui échangent sur la condition des femmes dans nos sociétés. Un court-métrage qui se promène entre onirisme et réalité crue. Une musique contemporaine qui se nourrit des sons d'ici et d'ailleurs écrite pour la performance. Des corps alliant danses urbaines et contemporaines. Une fresque esquissée dans l'instant à l'encre de Chine. Puis ouvrir la voie vers un dialogue entre les artistes, une sociologue féministe et le public.
Pour ne pas tomber dans l'écueil du misérabilisme et ne pas aborder le sujet des violences faites aux femmes par le biais de la représentation des souffrances, Voies de Femmes est une performance légère, spontanée, souhaitant rendre hommage au corps des femmes.
Chaque être est inscrit dans un environnement géographique et social, chaque être est traversé d'événements de vie qui influent sur la manière de se sentir. Nous dialoguons à chaque instant avec des trajectoires différentes, des énergies différentes, des rêves différents. La forme performative s'est ainsi imposée. La spontanéité permet l'éruption de la part sensible. Le lien, à l'instant T, que les artistes établissent entre eux mais aussi avec le public, dévoile une part d'intime et d'humanité.
Ce temps artistique se veut un passage vers la libération de la parole. Voies de femmes est une traversée des arts pour encourager à échanger, sans prétention, sereinement, sur la condition des femmes dans nos sociétés. Cette prise de parole peut se faire en partant de l'expérience vécue à travers la performance. Echanger avec les artistes sous la modération d'une sociologue, habituée à mener les débats, pour ouvrir le champ du questionnement vers la question des femmes. Débattre, proposer, éventuellement contester, en tous les cas entrer en dialogue, selon ses propres expériences, pour aboutir à un temps de réflexion citoyenne.
L'art est un bien pour et à toutes et tous. C'est pourquoi nous proposons au public, en fin de séance, de laisser une empreinte en s'accaparant à son tour les moyens d'expression artistique par le dessin ou la danse dans un esprit de partage festif.
Cette forme d'une quarantaine de minutes a été créée initialement dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes 2022 et présentée au chapiteau Raj'ganawak à Saint-Denis. Elle a pour vocation de traverser des lieux et espaces éminemment différents, tiers-lieux culturels, universités, galeries d'art, rues, associations… et sensibiliser le plus grand nombre sur la place des femmes aujourd'hui.
A travers cette performance, le Fil poursuit une de ses ambitions : créer des ponts vers des publics diversifiés, favoriser les échanges entre les disciplines, regards, points de vue et expériences et ainsi briser les murs que parfois notre société a involontairement bâtit en son sein.
Le film
Ce film a été conçu dans le cadre de la performance Voies de Femmes prévue pour la journée du 8 mars 2022. Nourri du précédent cycle de lectures suivies de tables rondes sur les violences faites aux femmes porté par Cécile Lehn et Hala Alabdalla, dont j'ai réalisé la captation à La Boutonnière à l'automne 2021, j'ai souhaité marquer cette journée en abordant à mon tour, la question des violences.
Après avoir pensé filmer la parole de femmes victimes et en avoir interviewé quelques-unes, je me suis aperçu de l'écueil que contenait cette forme. Cela restait du témoignage, de l'information. Il n'y avait pas, il nous manquait la dimension artistique qui, elle, aborderait, d'une manière plus onirique et plus libre le sujet et permettait de toucher davantage le public. La poésie est une expression du coeur qui apporte une dimension et une distance objective.
De même que l'expression trouve son chemin au travers de la danse, il me fallait explorer ce que parfois les mots peinent à dire et que l'image exprime d'une manière limpide. J'ai souhaité faire de ce film un hybride entre le réel et la fiction. Cette forme m'est apparue ingénieuse et efficace, sans tomber dans le didactisme.
Il nous fallait trouver des matériaux oniriques qui permettraient cette parole-là. Des textes et des images qui feraient échos aux violences faites aux femmes. C'est dans ce sens que nous avons travaillé avec la comédienne, Manon Clavel. La filmer en plan séquence avec sa voix off et mêler un récit intérieur avec la parcours d'une femme victime. J'ai souhaité ponctué ce plan d'entretiens téléphoniques au sein de plateformes d'appel d'urgence, d'affichages nocturnes de féminicides par un groupe de colleuse, du témoignage d'une jeune fille en voix de résilience, de la parole de spécialistes, comme un rappel que cette violence fait encore partie du quotidien de nombreuses femmes.
Dès 12 ans
Dates :
Mardi 8 mars 2022 à 16h
au chapiteau Raj'Ganawak
3 rue Ferdinand Gambon
93200 Saint-Denis
jeudi 24 novembre 2022 à 13h
à la Scène de Recherche - ENS Paris-Saclay
4 avenue des Sciences
91190 Gif-sur-Yvette
vendredi 25 novembre 2022 à 19h
à l'Espace Michel Colucci
Plateau Scènique du Ciné-Montrouge
88 rue Racine
92120 Montrouge
Plus d'informations :
crea.lefil@gmail.com