La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès

Théâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie KoltèsThéâtre La Boutonnière, La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès

Informations

La nuit. La pluie.
Un homme accoste un inconnu dans la rue.
Il lui parle de travail, de putes, d’argent, de salauds, de flics, d’armée, de politique, du Nicaragua, de la jouissance impossible et du rêve fou d’un peu d’herbe où poser ses fesses ne serait-ce qu’un instant...
Quel titre ! Mystérieux et sombre, promesse de poésie, de peur et de secrets.
Un titre qui évoque l’ombre et les arbres, or nous voici plongés sous les lumières blafardes de la nuit urbaine. Koltès écrit en 1977 ce texte brûlant - aujourd’hui politiquement explosif - à l’heure où l’Autre est un étranger.

Un spectacle de la Compagnie Bordcadre, créé en 2019 au Café de la Danse, repris au Lavoir Moderne Parisien et au Petit Louvre au Festival d'Avignon.
Avec l'accueil de ce spectacle, le Théâtre La Boutonnière et BordCadre posent les premières pierres d'une mutualisation.

Note d'intention

La parole que contient ce texte est poétique à l'envers, parce qu'elle est brute, parce qu'elle racle, parce qu'elle est rayée. Répétitions, boucles, redites, motifs qui s'enchevêtrent et se répondent chaque fois différemment, cauchemar et délice d'apprentissage pour l'acteur.

C'est une parole de contraste. En montant cette pièce, ma crainte était de noyer le spectateur pris en otage par la logorrhée de l'étranger, au point de le rendre incapable d'entendre et d'écouter l'extraordinaire parole de Koltès. Il était fondamental pour moi que la situation et ses enjeux soient limpides et concrets. C'est pourquoi un hold up scénique fait la particularité de cette mise en scène rendant effectivement audible le texte et générant une instabilité propice à cette folle nuit.

Le protagoniste est un de ces inconnus envahissants qui, de façon intempestive, nous tombent parfois sur le coin du nez au détour d'une rue. « L'Autre » ! Le relou, le mendiant, l'étranger. Il ressemble à ceux qui se multiplient sur les trottoirs de nos villes, parmi les rats, sans abri sous la neige et la pluie, arpentant le métro. Ces « autres » que nous laissons (sur)vivre ou périr à nos côtés, évitant leurs regards, retenant nos mains que nous ne savons pas comment tendre, pris que nous sommes dans nos propres engrenages, révélateurs d'une civilisation malade d'hypocrisie.

Et alors qu'il parle, cet autre, qu'il se répète, qu'il nous envahit de sa parole débordante, c'est nous-mêmes que nous rencontrons, nous l'enfant vibrant au coeur brisé, révolté par l'incohérence du monde, par le mensonge social, nous aspirant au partage, à la paix, à l'amour. Cet « autre », c'est nous avec ce que nous avons de plus enfoui. Puis fascinés nous découvrons dans ce reflet distordu un nous intègre, prêt à accepter les conséquences radicales de nos convictions, à être ce fameux « changement que nous voulons voir dans le monde ».

Il s'agit d'accompagner le spectateur à travers le miroir dans une expérience sensible et troublante, celle du catalogage immédiat de la différence, de l'altérité radicale, pour ensuite le saisir par surprise de cette chose universelle et intime : être en (-) vie.

Cécile Rist - metteuse en scène

Extraits d'articles de presse :

« Pour un texte pareil, il faut un acteur qui assure. Dirigé par Cécile Rist, Tobo est impeccable. Il est cri et confidence, douleur et douceur. A ses côtés, le musicien Bastien d'Asnières (…) C'est dur, sensible, troublant. »
Mathieu Perez / Le Canard Enchaîné, mai 2022

« La Nuit juste avant les forêts, dans l'interprétation de Guillaume Tobo et la mise en scène de Cécile Rist, vient nous rappeler que le théâtre est d'abord texte et jeu d'acteur et qu'il suffit d'une bouteille d'eau qu'on se déverse sur la tête pour évoquer au théâtre l'averse de pluie qui noie les personnages. A l'heure où les gadgets du monde moderne et le recours à l'art vidéo ou à la danse, entre autres, offrent l'occasion d'un éparpillement tous azimuts, ce retour aux sources réussi offre un moment magnifique et bouleversant. »
Sarah Franck / arts-chipels.fr novembre 2021

« Cécile Rist prend un parti de mise en scène radical et sa prise de risque paye indéniablement. »
Audrey Jean / théâtre.com, juillet 2019

« Dans la pièce, il n'y a pas de forêt, il n'y a pas de cité. Il y a la nudité d'un lieu improbable et sans doute universel que le comédien remplit avec maestria. »
Brigitte Corrigou / Vivant Mag, juillet 2019

« Un de nos deux chouchous du OFF ! ( … ) Et puis, il y a cette formidable idée de la metteuse en scène, Cécile Rist, qui consiste а placer l'acteur dans l'allée centrale, au niveau des 4e ou 5e rang et à le faire s'adresser au spectateur assis la (qu'il installera aussi quelque temps sur scène). Et encore, l'accompagnement musical nostalgique de Bastien d'Asnières. Enfin, et ce n'est pas le moins important, il y a la performance de l'acteur Guillaume Tobo, qui ne nous laisse aucun répit et accentue la force du texte. On ressort de ce spectacle profondément impressionné. »
Sylvie Chardon / snes-edu.com juillet 2019

« … Le texte est l'élément principal de cette pièce. Guillaume Tobo s'en est emparé avec une facilité déconcertante de véracité. La mise en scène minimaliste de Cécile Rist et l'accompagnement musical créent un incontestable rythme musical qui souligne l'insoluble solitude de l'être, l'irrépressible besoin de dire, d'imaginer une vie meilleure, et cette demande d'amour qui restera vaine : il veut « trouver un ange au milieu de ce bordel ». Assurément, j'y vais pour le texte d'une toujours incroyable actualité. Pour l'excellent acteur, Guillaume Tobo qui donne à son personnage toute sa dimension d'être humain. »
André-Michel Pouly / Le Bruit du Off, juillet 2019

Dates
les 2 et 3 décembre 2022 à 20h30
les 9 et 10 décembre 2022 à 20h30
Durée
1h25
Entrées : 25€ Tarif plein, 15€ Tarif réduit (chômeurs,  -26 ans)
Réservations recommandées en raison des obligations sanitaires (port du masque obligatoire)


Une production de la compagnie BordCadre

Vidéos

  • Création 2021
  • Fin 2022
L'équipe

Mise en scène : Cécile Rist
Assistants : Gilles Comode et Mélanie Carrel-Colomb
Recherches musicales : Bastien d’Asnières
Lumières : Gonzag
Collaboration aux lumières : Carole Van Bellegem
Conseiller au mouvement : Matthieu Gaudeau
Avec Guillaume Tobo

Attachées de presse
Isabelle Muraour 06 18 46 67 37
www.zef-bureau.fr

Attachée de diffusion
Camille Benedetti
SUZY BEN PROD
suzybenprod@gmail.com
+33 (0)6 75 79 10 9

Crédits

Photo et visuel : Leila Naciri, Céline Scaringi et Jérémie Leloup

Avec le soutien de

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